Arrivée à Ste-Lucie

Bonjour à tous!

Merci à tous ceux qui ont suivi la course. Nous avons fait une très belle performance avec notre voilier de série!

Nous sommes arrivé à quai à 4h00 du matin il y a deux jours. Une belle traversée. Un photographe professionnel a pris des photos de notre passage à la ligne d'arrivée, nous les acheterons et vous les verrez sous peu. C'était très émouvant. Nous avons fêté jusqu'à ce que le resto ouvre pour le déjeuner. Nous avons tenu éveillé tous nos voisins de quai. C'était fou raide comme ambiance. Le soir, gros beach party, nous étions comme des zombies mais tellement content de revoir nos amis. Tout le monde a eu une belle traversée sans probléme de santé, c'est ce qui m'inquiète le plus, car les soins sont très loin en mer.

Notre ami hongrois est arrivé hier soir, nous commencions à avoir hâte de le voir. Nous avons fêté avec eux. On se couche brûlé je peux vous le dire.

Nous avons pêché un superbe thon en mer que nous avons mangé en sashimi et aussi en steak. Délicieux!

Nous n'avons pas vu beaucoup de dauphins, seulement deux fois et de très petit.

Nous avons eu quelques incidents et beaucoup de chance. Le génois est tombé à l'eau en pleine nuit, le bras de spi est tombé au pied du mat, le spi s'est enroulé autour de l'étais, la grande voile s'est déteriorée graduellement. Ce fut des moments de grand stress pour moi. Notre bateau n'est pas fait pour faire de la course, c'est ce qui arrive quand tu pousses trop la machine. La grande voile est parti chez le docteur et le reste va attendre. Le génois a été remi en place le lendemain sans même a avoir à monter dans le mât, mon chum est un génie! Le bras est sécurisé au mat et le spi léger avec ses trous dort pour un bon bout de temps dans son sac. Avec tous les bateaux qui arrivent de la course avec les voiles déchirées, le réparateur ne répare que les grandes voiles.

La vie en mer était beaucoup plus difficile que la transat au nord de l'atlantique car la température était atroce le jour, même au vent, la chaleur était suffocante. Les gars ont perdu du poids. Faire la bouffe à l'intérieur les hublots fermés était un vrai supplice, je ne souhaite pas ça à personne! Par contre, le soir et la nuit était très confortable. Le ciel étoilé au max et la pleine lune nous a salué quelques nuits. Il faisait clair comme en plein jour.

Nous avons dépassé plusieurs bateaux. presque chaque jour, nous en avions un à l'horizon. La compétition s'installait et nous sortait un peu de notre torpeur.

Chaque jour, Norm passait une heure sur son ordi pour transmettre notre position à l'Arc et prendre la météo et des emails de business et quelques appels. De notre coté, nous avons lu beaucoup et moi, bien sur, j'ai tricoté. J'ai passé tout les après-midi à l'intérieur jusqu'à ce que les voiles nous fassent de l'ombre dans le cockpit, c'est à dire vers 16 heures. La prison et ça, pas grand différence! Ou le four crématoire! Car, pour la course, il a fallu enlevé le dodger et le bimini pour aller plus vite!!! Quelle idée de génie!!!

Voici les photos de notre passage à la ligne d'arrivée à une vitesse vertigineuse!!!
Elles sont prises par un photographe professionnel qui n'a pas dormi depuis plusieurs jours, félicitation! Il était impressionnant à voir, seul, debout dans son dinghy, suspendu à son harnais à nous crier de prendre la pause. En pleine nuit, par des vagues semblables, il faut le faire!!!